Rougemont (ou Rougemont-le-Château depuis une décision du Conseil municipal prise en 1873) était, depuis 1871, un chef-lieu de canton de la partie restée française du canton Masevaux. Constitué à l’origine de 4 communes (Leval, Petitefontaine, Romagny et Rougemont), le canton a été modifié, en 1982, et aux 4 communes originelles se sont adjointes 6 communes nouvelles prises pour 3 d’entre-elles sur le canton de Fontaine (Felon, Lachapelle-sous-Rougemont et St-Germain-le-Châtelet) et pour les 3 autres sur le canton de Giromagny (Bourg-sous-Châtelet, Etueffont et Anjoutey). Depuis 2015, Rougemont-le-Château fait partie du canton de Giromagny et n'est plus un . chef-lieu de canton
Sous l’Ancien Régime, Rougemont était une seigneurie qui avait dépendu pendant longtemps (et jusqu’aux traités de Westphalie, en 1648) de princes autrichiens. C’était, avec d’autres territoires du Sundgau, comté dont la seigneurie faisait partie depuis le 9e siècle, ce que, dans les anciens livres d’Histoire, on appelait l’Autriche antérieure, c’est-à-dire, des territoires qui avaient appartenu aux Habsbourg bien avant que ces princes ne deviennent ducs d’Autriche, le premier duc d’Autriche de la famille des Habsbourg étant Rodolphe qui conquiert l’Autriche, en 1276.
Le nom de Rougemont (Rubeomonte en latin et Rothenberg en allemand) fait référence aux affleurements de grès rouge des Vosges qui se manifestent dans la région tant à Rougemont qu'à Leval, Romagny, Etueffont et St-Germain où une carrière a été exploitée aux 18e et 19e siècles qui a fourni, entre autres les pierres construction de l'église de St-Germain.
Si rien ne permet de penser que le village et ses environs aient pu être peuplés à l'époque préhistorique, il est à peu près certain qu'il le fut à l'époque celte, la fréquence dans la toponymie de noms d'origine celte permettant de donner quelque crédit à cette hypothèse. Le village étant situé sur la route longeant le pied des Vosges, de Masevaux à Giromagny, il est probable qu'un établissement militaire romain y fut installé et transformé en forteresse à l'époque franque mais les premiers châteaux-forts étaient des constructions en bois et il n'en reste rien (...)
Jean de Zutter